Sophrologie et apnées du sommeil : quels bienfaits ?

Face à la maladie et à l’arrivée d’un traitement parfois jugé « envahissant », Chris Goyaux Jaillette, sophrologue, nous explique le rôle que peut avoir la sophrologie dans la gestion des émotions.

Nous passons un tiers de notre vie à dormir ! Le sommeil participe à notre équilibre général. Il est un facteur essentiel de l’hygiène du système nerveux et de l’harmonie de la personnalité.

Les troubles du sommeil en général, et le syndrome d’apnées du sommeil en particulier, ont des conséquences multiples sur les activités nocturnes et diurnes : endormissements perturbés, réveils fréquents, tensions physiques et mentales, anxiété, stress, altération de l’humeur, émotions, manque de confiance en soi, d’estime de soi, représentation corporelle dégradée, concentration difficile, démotivation… Ces états épuisent, perturbent notre relation à nous-mêmes et aux autres et provoquent des pertes d’énergie vitale.

La sophrologie va permettre de renouer avec l’équilibre au quotidien. Elle favorise l’harmonie du mental et du corps ; deux parties de soi en perpétuelle interaction. Elle aide à être en cohérence avec son existence, au contact de ses ressources, de ses potentiels, de ses valeurs et de son environnement. Elle participe à la pensée et à l’action positives. C’est une méthode psychocorporelle et thérapeutique, inspirée de techniques occidentales et pratiques orientales.

Les champs d’application de la sophrologie sont vastes. Dans le cas des apnées du sommeil, elle permet de recouvrer un état interne satisfaisant, de jour comme de nuit et d’activer les ressources pour :
• stimuler les voies respiratoires,
• évacuer les tensions, se détendre,
• se calmer, s’apaiser grâce à une respiration contrôlée,
• ritualiser un coucher et un endormissement sereins,
• gérer le stress et les émotions,
• équilibrer l’humeur,
• s’assouplir, s’adapter, se renforcer,
• retrouver son dynamisme, son tonus,
• s’approprier positivement son traitement (mieux tolérer les contraintes du port de l’appareil d’assistance respiratoire – PPC),
• intégrer positivement son schéma corporel (représentation objective et conscience de la globalité de son corps, qui bouge, respire, sent, touche, agit),
• accroître sa vigilance diurne (travail, conduite de véhicule, activités diverses…)
• développer sa concentration,
• se préparer mentalement à une intervention chirurgicale, par exemple à une opération des voies aériennes supérieures (cloison nasale, amygdales, végétations, base de la langue, mâchoire inférieure…) ou à une chirurgie bariatrique.

La sophrologie complète la prise en charge médicale du syndrome des apnées du sommeil, et s’inscrit dans un accompagnement pluridisciplinaire. Elle convient aussi bien aux adultes, qu’aux adolescents et aux enfants (dès l’âge de 6 ans).

Elle prend en compte la singularité de la personnalité, l’histoire de chacun et s’ajuste à la problématique énoncée.

Le sophrologue veille à créer une alliance respectueuse. Il soutient avec bienveillance et empathie la démarche de découverte, de conquête et de transformation de la personne qu’il accompagne.

Une petite dizaine de séances individuelles ou collectives, à raison d’une heure par semaine, est nécessaire. Chaque séance commence par un temps d’échanges pour faire un bilan de la semaine écoulée. Elle se poursuit par la pratique d’exercices de relaxation dynamique (respiration contrôlée, relâchement musculaire, accueil des sensations corporelles, mentales et
émotionnelles) et statique (visualisation positive). Elle se termine par une description des phénomènes ressentis pour aider au développement de la conscience.
L’investissement personnel, par la répétition des exercices est nécessaire pour prolonger les effets positifs vécus en séance, acquérir une prise en charge autonome et pérenniser le mieux être dans le temps.
La pratique de la sophrologie peut devenir une philosophie de vie au quotidien. Elle nous encourage à prendre le temps … à nous arrêter, à observer, à ressentir … et à respirer !


« J’ai décidé d’être heureux, car c’est bon pour la santé » !

Voltaire

Article issu de la newsletter décembre 2015

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